25.10.18

Sketchcrawl à Trentemoult avec les USK Nantes

Samedi 20 octobre avait lieu la 61e édition du Sketchcrawl dans le monde entier. Les Urban sketchers de Nantes avaient choisi de se réunir à Trentemoult, petit village de pêcheurs aux maisons colorées du sud de l'agglomération, à Rezé pour être précis. Surprise ! les Dessinantes nous ont aussi rejoint, formant ainsi un groupe de plus d'une vingtaine de sketchers, du jamais vu ! Il faut dire que le soleil était au rendez-vous et que le labyrinthe formé par les maisons à tout-touche nous coupaient bien du vent frisquet. C'est ainsi que de 14h à 17h, nous nous sommes éparpillés à la recherche de la façade la plus punchy, de la perspective la plus ardue (ou la plus facile), du coin de verdure le plus graphique ou du banc le plus confortable.. à chacun son fer de lance !


Un bon petit groupe a jeté son dévolu sur la Place Talva, qui compte pas moins d'une dizaine de teintes plus saturées les unes que les autres : de l'orange fluo, du bleu turquoise, du vert pomme, du bleu-violet, du rouge carmin, et surtout.. des chats qui amusent la galerie !

Dernières finitions
Détails aquarellés
Modèle vivant : le chat
Dessin : Cyrille Briand

Dessin : Anne Hilléreau



Après les "Mince, j'ai pas ce bleu canard, comment je fais ?", "Ah nan mais moi les couleurs je suis vraiment pas douée, j'essaierai chez moi, j'ai peur de tout gâcher", finalement, personne n'a résisté à l'appel de l'arc-en-ciel, des teintes flashy, et de la bonne humeur associée.






En fin d'après-midi, nous nous sommes regroupés dans un restaurant du port, d'abord pour nous réchauffer, puis pour partager nos exploits du jour. Les yeux du pauvre gérant, à qui nous avions annoncé être 15 par mégarde, se sont écarquillés au fur et à mesure qu'il nous voyait tous entrer dans sa cave de dégustation (limitée à 20 personnes). Finalement, en se tassant un peu, nous sommes tous rentrés et les carnets ont enfin pu être déployés, feuilletés, admirés ! 




Rendez-vous est pris pour le prochain sketchcrawl (reste à trouver un lieu en adéquation avec la saison), mais en attendant, on continuera de se retrouver pour dessiner dans les rues de Nantes le plus souvent possible. Si vous êtes de passage et que vous cherchez des compagnons de croquis, n'hésitez pas à poster un message sur le groupe Facebook Urban sketchers Nantes, ou sur la page Flickr Urbansketchers Nantes.

Une jolie collection !

Retrouvez ci-dessous quelques extraits de carnets de croquis du jour, d'autres sont à retrouver sur les pages Facebook et Flickr citées précédemment. 


Dessin : Gilbert Héry - "Trentemoult directionnel"

Dessin : Olivier Dor "Rue F. Coutant"
Dessin : Aliette Gousseau - "30 Moult"


Dessin : Armelle Hemon - "Place Major"



Dessin : Florence Schaeffer -
Place Talva

Dessin : Fabienne Raimbaud - "Place Talva"


Dessin : Charline Moreau - Place Talva

À bientôt en Pays de la Loire :)

22.10.18

61e sketchcrawl à Billom

Samedi dernier, lors du 61e sketchcrawl officiel, j'ai suivi le groupe Urban Sketchers Clermont-Ferrand dans la jolie ville médiévale de Billom. Bien qu'étant à une demi-heure de Clermont, j'avoue à ma grande honte que je ne la connaissais pas! Fan de randonnée, je préfère parcourir le Sancy et délaisse la plaine de la Limagne: c'est vite oublier que cet endroit a été le carrefour de bien des routes depuis l'Antiquité et le Moyen-âge. La ville de Billom est une ancienne place de commerces, de foires et de marchés, et a conservé intact un quartier médiéval et ses maisons à colombages qui méritent le détour.

Je salue au passage l'initiative de Val et Célestinha qui ont fait les repérages préalables pour cette sortie, et me réjouis que notre groupe USk local reprend du poil de la bête avec une bonne quinzaine de participants réguliers, comptant à la fois habitués du carnet et nouvelles têtes.






Sketchcrawl #61 à Strasbourg

Pour cette édition, nous avons été accueillis sympathiquement par l'Aéroclub d'Alsace, situé sur l'aérodrome du Polygone à Strasbourg. Ce rendez-vous a rassemblé une quinzaine de croqueurs, du coin, mais aussi de Colmar, Muhouse et Belfort.

Le terrain d'aviation du Polygone, dans le quartier du Neuhof a été un terrain militaire pendant deux siècles (jusqu'en 1920). Il a été le cadre d'essai des premiers appareils à la naissance de l'aviation. Emile Mathis (installé dans le quartier voisin de la Meinau) y organisa le premier meeting aérien.
Antoine de Saint-Exupéry y passa son brevet de pilote et y crasha son premier avion (d'après les discussion avec des membres du Club, on ne pouvait pas le qualifier de pilote brillant !).

J'y ai quelques souvenirs, puisque j'y ai fait quelques sauts en parachute, que ma mère habitait à côté, que j'ai eu mon premier atelier d'illustrateur dans le quartier. Mon frère y a fait son service militaire dans l'Eurocorps, dont le bâtiment est toujours présent en bord de piste, même si déserté.

Le matin, le temps très couvert n'a pas permis de décollage, mais nous avons eu la chance d'avoir accès au hangar, avant de casser la croute, au bord du taxiway.
Acro II, fabriqué par son propriétaire
Robin DR 400 accidenté
Le soleil a finalement dispersé la brume et les premiers avions ont pu décoller. Le Pilatus du Club de chute libre voisin, a commencé son ballet, larguant ses grappes de parachutistes, avant de piquer pour embarquer les suivants.
Station service
En fin de journée, le hangar voisin s'est ouvert, nous laissant découvrir quelques beaux avions historiques.
Jodel DR 1050 fabriqué en 1963
Le soleil se rapprochant de l'horizon, nous avons changer d'univers (mais pas d'habitude) pour nous retrouver sur un bateau, le Café Atlantico, histoire d'échanger autour d'un verre et de nos carnets.

Un grand merci à l'Aéroclub d'Alsace et au Centre Ecole Régional de Parachutisme d'Alsace pour leur accueil !
J'ai très envie d'y retourner dès le printemps !

D'autres croquis sont visibles sur le groupe Flickr Urban Sketchers Strasbourg

21.10.18

Les Petits Riens d'une navigation estivale

L'été est déjà loin derrière nous et c'est toujours agréable de revoir les bons moments des vacances. Vous savez, quand on est en bateau, ce n'est pas toujours évident de dessiner, surtout si on n'est pas nombreux à bord.
Nous naviguons depuis plusieurs années sur ELOISE II, un bateau classique, joli yawl bermudien de 1957 où la majorité des manoeuvres se fait à l'ancienne. Il n'y a pas de pilote automatique, alors pas question de lâcher la barre . Aussi, quand il n'y a pas trop de vent, que ça ne bouge pas trop, que l'allure est régulière et que le bord est assez long, il faut vite en profiter pour sortir papiers et crayons avant le prochain virement. 





Nous sommes partis de Roscoff le matin même. Ma soeur Marion n'a pas navigué depuis longtemps et s'amarine doucement à la barre du bateau. A notre plus grand bonheur, le beau temps est au rendez-vous et lorsque nous croisons au large de la superbe côte de granit rose, les paysages se révèlent absolument magnifiques !



D'ailleurs, ce n'est pas pour rien si le phare des Héaux de Bréhat, construit à la pointe du sillon de Talbert sur les récifs des Epées de Tréguier, est classé monument historique ! 
                                

Quelle jolie navigation ! On dépasse l'archipel des Sept-Iles, le paradis des oiseaux, réserve naturelle depuis plus de quarante ans . Pas facile d'identifier Rouzic, les Costans, Malban, Bono, l’Ile aux Moines, l’Ile Plate et les Cerfs dans tous ce chaos granitique !  On a du mal à s'imaginer que deux gardiens de phare se relaient ici tous les quinze jours ! Et pourtant, en, breton,  l’Archipel des Sept-Iles se nomme "AR VENTILEZ", ce qui signifie "LES GENTILLES".




Ce jour-là, tout en gardant l'oeil sur la carte au moment où l'on passait les gentilles sept îles, j'en ai même profité pour ressortir mes vieilles aquarelles que je n’avais pas utilisées depuis
nos pérégrinations nautiques en mer baltique en 2012 
Mes gestes ne sont plus aussi libres et spontanés et je vous avoue que si l'envie de m'y remettre me tenaille de temps en temps, ça ne dure jamais longtemps : je reviens vite à mes Leporelli , mes feutres waterproof et mes cires aquarellables.







J'ai conscience de vivre un moment privilégié alors que c'est probablement notre dernière navigation sur Eloise II, dont nous allons bientôt nous séparer. Exceptionnellement durant ces quatre jours, je profite du confort d'être seulement quatre à bord dont un skipper professionnel... mon fils aîné ! Avec lui, la navigation sous spi me paraît tellement facile ! 



Le confort en croisière, c'est aussi celui de passer la nuit bien au calme dans un port abrité où l'on peut profiter d'une douche chaude. D'ailleurs, entre marins, nous notons toujours la qualité des installations sanitaires et cela compte dans le choix de nos escales ...

 

Nous voilà rendus à Saint Cast-le-Guildo. C'est la fin de notre petit escapade et nous sommes très heureux d’amarrer ELOISE II au même ponton que ce magnifique bateau rouge. CHIPS est un classe P, mis à l'eau en 1913, qui passe ici ses quartiers d'été avant de repartir en méditerranée courir les belles régates des grands bateaux classiques. Maxime a le plaisir de s'occuper et de skipper cette petite merveille, mais aussi la chance d'en astiquer les bronzes ! 
Les voiles sont ferlées. Il est temps de faire nos sacs et de quitter le bord après un bon nettoyage du carré et du pont. L'équipage suivant ne va pas tarder à embarquer et appareillera pour les îles anglo-normandes. On se fait un petit restau avant de se quitter? 

20.10.18

Avignon, post-scriptum, du Cloître Saint Louis à la place des Corps Saints

N'ayant pu présenter tout le travail d'Astrid, l'une des participantes lors de la journée USK que j'avais organisé le 21 août 2018 en Avignon, et que je relate sur cette précédente publication, j'ai choisi de le faire sur cet article, d'autant plus qu'elle avait terminé la journée par mon portrait avec une légende qui indiquait ma destination les jours qui allaient suivre.

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J'en profite également pour vous présenter ce que je ne vous avais pas montré, à commencer par cette aquarelle de la rue de la République, avec, à gauche, la façade 17ème siècle du musée Lapidaire, anciennement Eglise des Jésuites.

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Direction ensuite la place du Palais, une version en sépia et un détail de la façade du bâtiment emblématique de la ville, puis une autre vue sur la cathédrale Notre-Dame, des Doms (dessinée par Astrid).

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Autre lieu intéressant, le Cloître Saint Louis, ancien noviciat des Jésuites qui abrite aujourd'hui un hôtel de luxe.

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Je termine cette publication par un travail sur la place des Corps Saints dessiné par Astrid, avec le portrait de Roselyne.
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C'est tout,... pour le moment !

Nicolas globe croqueur.
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18.10.18

Automne bourguignon

Tous les ans, je me le redis : c'est Octobre, le mois que je préfère.  Le changement climatique n'y peut rien pour l'instant, les lumières de l'automne sont les plus belles, et même le manque d'eau de cet été n'a pas entamé la magnificence de cette saison bigarrée.

Un coin de rue du village de Cheney, dans l'Yonne
 Le mercredi après-midi, j'ai trouvé un dessinateur débutant pour m'accompagner dans mes aventures graphiques et nous abordons ensemble les défis les plus invraisemblables en matière de sketching.  Rien ne lui fait peur, mais lui, il préfère les feutres à l'alcool pour donner du peps à ses dessins.

Le lavoir du petit village de Saint-Vinnemer
Pour ma part, je m'en tiens à ce que je sais faire et c'est à l'aquarelle que j'aborde les ombres très marquées de ces fins de journée idéales.  Nous avons même entrainé dans notre sillage cette semaine une autre apprentie sketcheuse et une artiste peintre néozélandaise qui passait par là à la faveur d'une réunion de famille dans le coin.  Décidément, Octobre, j'adore.

15.10.18

1h30 à la dérive, leçon de plomberie (MAJ)

Première entrée, premier dilemme : où s'arrête le sketch, où commence l'illustration ?
Suffit-il que ce soit fait dans un carnet pour que ce soit un sketch ?
Cette vue sur Montreuil-sous-Bois a demandé 30 mn de dessin et une grosse heure d'aquarelle, 1h30 !
Est-ce encore un sketch ?


Montreuil-sous-Bois, 13x42 cm


En citant un film pour décrire la réalisation de ce sketch, "Je n'appelle pas ça voler, mais tomber avec style". C'est une vue depuis le dernier étage d'un immeuble de bureaux du bas-Montreuil, le lien Google Maps est assez représentatif ; j'ai pu me poser dans un coin un midi, plutôt bien installé : carnet bien posé sur le bord d'une fenêtre, point d'eau à portée, gobelets, kleenex.

Evidemment j'ai rencontré plusieurs difficultés et tout se passait plutôt bien jusqu'à la mise en couleurs..

Côté dessin :
Les entrecroisements sur certains toits sont restés mystérieux : enchevêtrements de climatisations et de structures chaotiques trop complexes et éloignés pour être compréhensibles ; j'ai donc essayé de broder, sans trop de succès, heureusement l'œil a trop d'informations à traiter pour remarquer mes entourloupes.
Quelques bâtiments se sont dilatés sans demander mon avis, je m'étais donné la condition de ne pas gommer : des bâtiments ont donc dû maigrir un bon coup ou même simplement disparaître pour que je puisse retomber sur mes pieds.

Côté couleurs :
Un ciel trop saturé à la teinte un peu grisouille perturbait les contrastes, j'ai donc appliqué une couche de gouache blanche pour le mettre plus en retrait (j'ai conservé un peu de l'ancien ciel complètement à droite en souvenir et comme point de comparaison).
Des choix de couleurs malheureux amènent un aspect un peu terne et triste aux couleurs, presque sale, j'avais beau essayer de redresser la barre je fonçais tout de même vers les rochers, le summum étant la grisaille des ombres : pour redynamiser le tout je suis revenu avec un bleu pêchu pour celles du premier plan. Ce n'est presque plus de la peinture mais de la plomberie à ce niveau.
Je vais devoir revoir mon utilisation du yellow ochre et du neutral tint, et toutes les autres tant que j'y suis. Lutter contre ses couleurs retire une grosse partie du fun alors que toute l'énergie devrait être beaucoup mieux utilisée...

Quelques détails, eux, ont un effet positif : les oiseaux qui s'envolent ainsi que les rehauts au stylo blanc.

Globalement le résultat n'est pas épouvantable mais que d'efforts laborieux ! je me suis perdu dans des détails (il faut bien que cette heure et demie soit passée quelque part !), et ma palette de couleurs est à revoir ; à l'occasion je retournerai sur ce bord de fenêtre, en me limitant à 30 mn je devrai faire des choix plus pertinents...

MAJ, une semaine après...
J'ai revu mes couleurs et un peu réfléchit avant de me précipiter. Objectif 30 mn. Je me donne 8 mn de dessin et le reste pour l'aquarelle. Le dessin est bouclé en 7 mn mais l'aquarelle utilisera pleinement les 23 mn restantes...
Voici : Les deux côte à côte, photos dans les mêmes conditions :


Montreuil-sous-Bois, 13x42 cm


Installation :




Je préfère largement la seconde version, plus spontanée malgré ces circonstances...
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