29.6.19

"Soufflez donc, furieux tourbillons..."


Au cours de cette année, j’ai pu assister à des représentations d’Angers Nantes Opéra. Mi-juin, l’institution lyrique a donné au Théâtre Graslin (Nantes) "Le Vaisseau fantôme", un opéra en trois actes et en allemand de Richard Wagner. En parallèle, l’opéra était diffusé sur grand écran à Rennes et Angers, en plein air. Alors, le soir de la représentation, munie d’un coussin de chaise pour m’asseoir sur les marches de la place du Ralliement (bien apprécié avec une durée de 2h15 !), j’ai assisté à l’opéra.
Arrivée en avance, j’ai patienté en dessinant l’écran géant sur la place et quelques spectateurs. Au cours de la représentation, j’ai « complété » l’écran avec une scène de l’acte II : Senta fascinée par la légende du capitaine du Vaisseau fantôme, Erik son prétendant qui lui parle de mariage et le Hollandais qui parait et à qui Senta jure fidélité à mort.
La mise en scène plaçait les chanteurs dans un bassin rempli d’eau. La présence de cet élément liquide ajoutait une dimension supplémentaire presque fantastique avec le bruit des clapotis, l’effort des choristes, la brume à la surface, les reflets lumineux bleu nuit ou rouge intense. 
Aussi bien menée fut la captation en live et sa diffusion sur grand écran, permettant les focus sur les visages et ainsi bénéficier des expressions intenses, des jeux de regards,  je regrette de n’avoir pas vu la représentation dans l’obscurité de l’opéra, pour être isolée des bruits d’une place ouverte aux va et vient des passants, et des terrasses de café qui de temps en temps détournaient l’attention.


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Mais l’initiative d’accessibilité de l’opéra à tous est belle et fonctionna ce soir-là. Cette ouverture faisait suite à des ateliers amateurs de chant ou comme un dimanche de mai, à une séance en live dans la bibliothèque municipale. Le chœur masculin d’Angers Nantes Opéra et un des solistes du "Vaisseau fantôme" ont chanté quelques extraits d’œuvres. Croquis au crayon suivi a posteriori de la mise en couleurs.

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Plutôt dans l’année, c’est l’oratorio "San Giovanni Battista" d’Alessandro Stradella qui était à l’honneur. Privilégiée, j’ai pu assister à une première représentation dans une église du quartier Montplaisir, à moins de 5 mètres des musiciens du Banquet céleste qui ont sublimé la partition en se répondant entre un concerto grosso et un concertino. 
Lors du premier acte, les solistes chantaient dans l’allée entre les spectateurs ! Cette proximité de jeu et de chant !! La suite de la mise en scène à travers l’architecture du palais et la recherche des costumes sublimait la beauté des voix.  J’avais pu d’ailleurs avec des lycéens rencontrer le créateur des costumes qui nous a présenté ses choix, ses souhaits et les contraintes.
En avril, le même oratorio était donné dans l’église où je travaille. De permanence, les deux soirs de la représentation, à plus de 40 mètres de la scène cette fois-ci, c’était toujours aussi beau même si la distance nuançait l’émotion communiquée. De mon poste à l’accueil, j’ai dessiné le plateau dans le chœur de la collégiale, les silhouettes lointaines des solistes pour garder trace de la représentation et ancrer l’émotion initiale.

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"Soufflez donc, furieux tourbillons...", extrait de San Giovanni Battista, 

23.6.19

Place du Palais Royal, Paris 1er arrondissement

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Dans le cadre de mes promenades graphiques parisiennes, je vous emmène à travers cet article, place du Palais Royal, et pour commencer, par son accès par la place Colette, sur laquelle vient se terminer l'avenue de l'Opéra.

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L'accès depuis la Place Colette nous mène droit sur les colonnes de Buren. Pour rappel, cet ensemble architectural harmonieux abrite la Comédie Française, le Conseil d'Etat, le Conseil Constitutionnel et le Ministère de la Culture (en données 2019).

Les dites colonnes de Buren au nombre de 260 ont été erigées dans la cour d'honneur en 1986.

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Un passage couvert élégant supporté par une enfilade de colonnes invite le visiteur à poursuivre ses découvertes.


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Voici le jardin entouré de galeries, aujourd'hui symboles de l'élégance et du bon goût, autrement dit, se référant à ce qui se définirait comme du "haut de gamme". Cela n'a pas toujours été le cas. Si certains cafés existent encore, les maisons de jeux ont, quant à elles disparues.

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Et c'est sur le détail d'une fenêtre que j'achève ce récit.

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C'est tout, pour le moment !!!

Nicolas globe croqueur.

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16.6.19

Rencontrez les correspondants : Philippe Brunet > Caen



Bonjour aux Urban Sketchers du monde.
Je vais bientôt quitter l’écran la souris pour un tabouret inconfortable, une feuille blanche, un crayon et un pinceau ou une terrasse de café pour dessiner .
Né à Paris, après des études d’architecte à l’école des Beaux Arts rue Bonaparte, un peu de la rue d’Hulm aux Arts Décoratifs que j’ai du quitter. J’ai commencé très tôt mon exercice d’architecte Libéral à l’étranger puis en France sillonnant ce pays aux gré des commandes et des concours.
Souvent un crayon à la main pour un détail d’architecture.
La poésie, d’un cours de dessin et d’aquarelle avait complètement disparu de mon quotidien. Mais je voyais toujours de magnifiques paysages et des lieux hauts en couleurs.
Au cours de mes voyages, je fixe un sujet et quelques couleurs.



En parcourant ces croquis, des souvenirs de pays reviennent aussitôt, le lieu, l'instant l’émotion .


En prenant une feuille de papier face à un beau sujet, passé la première incertitude, le croquis prend forme assez vite, ensuite la lumière va définir  l’ambiance  .



Mon chemin a croisé Carnet de Bru et André Lefevre et d’autres urbans Sketchers à l’occasion d’un rassemblement, d’un salon de l’aquarelle à Avignon.
Depuis je n’ai pas cessé de remplir des carnets.




Ce fut un grand plaisir d'échanger et partager ensuite nos dessins  sur le site.
Ensuite sont venues les rencontres nationales de Strasbourg, Bordeaux, Dijon.



J’ai rencontré des Urban Sketchers australiens avec qui maintenant je corresponds fréquemment.


Aujourd’hui, je parcours ma ville en tous sens, en observant le patrimoine existant,


Les confrontations d’échelle dans la ville, ce qui se crée, ce qui disparaît.
La diversité des paysages de la Normandie.




J’aime voyager et sentir un carnet ou une feuille près de moi,
Un des plus grands plaisirs du croquis extérieur réside par l’attrait presque immédiat entre le dessinateur  et le spectateur.



Je compte bien développer des rencontres  entre quelques dessinateurs de notre ville et la région.

Philippe  Brunet sur Flick
Brunet.ph@yahoo.com




10.6.19

Dijon 2019

 
Un an qu'on y travaillait, qu'on l'attendait avec impatience, et pfiout, la 7ème Rencontre Nationale USk France à Dijon est déjà dernière nous. Mais quel plaisir d'avoir pu monter ces retrouvailles géantes dans la Capitale des Ducs, avec une vingtaines de bénévoles engagés, plus quelques conjoints super actifs pendant les 3 jours de la Recontre.  Au départ, l'idée était une sorte de gageure... Notre chapitre régional était encore tout frais, pas vraiment étoffé et, surtout, ses membres étaient dispersés aux 4 coins de notre graaande région.  Mais finalement, ce défi collectif a créé entre nous des liens solides qui nous ont permis d'accueillir près de 400 visiteurs, peu ou prou.  Plus de 350, en tout cas, plus tous ceux qui ont dessiné sans passer par la salle Devosges, mise à notre disposition gracieusement par la Mairie de Dijon.

 La barre avait été placée haut lors de toutes les éditions précédentes : Lyon, Sète, Strasbourg, Bordeaux, Aix-en-Provence ou Lorient, toutes avaient eu leur particularité et leur charme.  Après les trésors d'organisation des équipes précédentes, nous voulions revenir à une version "acoustique" ou quasiment, histoire de ne pas nous mettre la pression.  C'était sans compter le dynamisme de l'équipe (Arnaud a fabriqué des T-shirts, Valérie des accordéons, Marguerite a pensé aux auto-collants, Vivien aux cups, Anaïs et lui à une brassée spéciale pour l'événement, Fred a écumé Dijon pour faire ouvrir des tas de lieux propices au sketching et a concocté les parcours qu'Anaïs a mis en forme... les idées fusaient à chaque nouvelle conversation) et la réactivité des partenaires : Florian, de chez Hahnemühle, Stéphanie de la boutique Dalbe de Dijon, la direction du Patrimoine et les différents services de la Mairie de Dijon, et j'en passe.  Bref, au final, fi de la version anorexique évoquée au tout début, place à une belle Rencontre bien dodue !

La grosse inconnue restait la météo.  Sur ce plan-là, ces dernières années, nous n'avons pas été à l'abri de caprices printaniers débridés.  Il fallait s'en remettre au dérèglement climatique, en espérant le surprendre dans un bon jour.  Et là encore, nous avons été servis au-delà de nos espérances !  Les palettes ont pu cracher leurs bleus les plus vifs sans trahir la réalité.

Au final, il me reste à vous remercier, au nom de tous les sketchers bourguicomtois (personne n'a songé à trouver un nom pratique aux habitants de la région...) ou franguignons, d'être venus partager ce moment de fête graphique avec nous !  Merci pour votre bonne humeur, votre appétit pour croquer la ville et les spécialités locales, l'ambiance de vacances que vous avez donné à ce long week-end, les couleurs que dont vous avez paré la ville dans vos carnets, votre disponibilité, votre sens du partage, l'accueil que vous avez réservé à ceux qui faisaient là leur première apparition dans une rencontre nationale, les kilomètres que vous avez parcourus pour nous retrouver, l'indulgence dont vous avez fait preuve pour nos petites imperfections, etc. Nous avons tous perçu notre ville avec des yeux nouveaux grâce à vos dessins innombrables.

La prochaine ville a déjà commencé à s'organiser pour nous donner une nouvelle occasion nationale de nous retrouver tous autour de nos carnets.  Alors, exit Dijon 2019 et rendez-vous à La Rochelle en 2020 !  Comme dirait Werner, notre vidéaste belge officiel : "Vive les Urban Sketchers!"


8.6.19

Rencontre nationale à Dijon

Quelle ville magnifique!
Des croqueurs partout, des sujets de dessin à tous les coins de rue,une météo digne la côte d'Azur, que dire de plus?
Un grand bravo aux organisateurs (trices), à Valérie pour ses carnets, à Anaïs pour son logo, à Vivien pour sa bière et à Arnaud pour les T-shirts.
Un grand merci à Hahnemühle.
C'était la 7ème rencontre nationale, vivement la prochaine!